mercredi 20 janvier 2016

Pastoralismes d’Europe : quel avenir pour les parcours en Espagne ?



 
Le CERPAM a participé à deux journées organisées par l’Association "Entretantos", la "Plateforme espagnole pour l’Elevage extensif et le Pastoralisme" et le "Forum Européen pour la Conservation de la Nature et le Pastoralisme" (EFNCP), le 26 et 27 novembre 2015 à Madrid. De nombreuses actions  espagnoles, portugaises et françaises, ont été présentées et ont fait l’objet de débat sur l’avenir du pastoralisme en Espagne : sylvopastoralisme, agroforesterie (dehesas), DFCI, gestion d’espaces protégés, programmes agroenvironnementaux, amélioration du statut des travailleurs, préservation du patrimoine des 125 000 km de voies de transhumance, simplification des normes et procédures relatives aux fromageries artisanales, enfin problème d’éligibilité des surfaces pastorales boisées et embroussaillées.

Ce dernier thème menace directement la pérennité de l’activité des éleveurs pastoraux et des services que l’élevage pastoral rend à la société. En Espagne en effet, l’application stricte des procédures de la nouvelle PAC pénalise lourdement les exploitations pastorales. Le prorata est calculé sous forme d’un « coefficient d’admissibilité de pâturage » proposé par l’Administration selon les facteurs de sols, la pente, la pénétrabilité de la végétation, lesquels sont évalués sur photos aériennes, sans possibilité de recours par l’éleveur. La Coordination des Organisations espagnoles d’Agriculteurs et d’Eleveurs a dénoncé la situation espagnole et revendiqué l’amélioration de cette procédure par la prise en compte de la vision de l’éleveur et des visites de terrain. De nombreuses pétitions d’éleveurs et d’administration locales (exemple de la maire de Murias de Paredes) ont fait remonter leurs inquiétudes au gouvernement espagnol dans l’attente d’une proposition d’amélioration concernant l’éligibilité des parcours espagnols…