mercredi 6 décembre 2017

Bouches-du-Rhône : des chèvres en forêt



Dans le cadre de son action de promotion et de diffusion des acquis sur le pastoralisme et la Défense des Forêts contre les Incendies (DFCI), le Cerpam a organisé le 15 juin une matinée d’échanges et de restitution sur le thème « Pâturage caprin, DFCI et forêt communale », en partenariat avec le Parc Naturel Régional des Alpilles et l’ONF. Huit années s’étant écoulées depuis l’installation de Sylvain Gillet et sa sœur Virginie en chèvres du Rove
laitières, c’était l’occasion rêvée de faire le point sur le résultat de ces années de pâturage sur 170 ha répartis à peu près pour moitié en propriété privée et pour moitié sur le communal de la commune d’Aureille. C’est un site utilisé en petite transhumance, au printemps puis à l’automne. Et pour combiner impact DFCI et objectif de production laitière des chèvres, l’éleveur mène deux gestions très différentes sur deux types de surface, recherchant un pâturage très fort sur le pare-feu (bande débroussaillée de sécurité) et beaucoup plus modéré sur le reste, notamment sur le communal en automne. L’objectif de la matinée était d’illustrer les différents résultats obtenus sur la végétation par ces deux modes de gestion différenciés. La dynamique du chêne kermès est stoppés sur la première zone : plus besoin de débroussailler ! Et la croissance des chênes verts se poursuit sur la seconde zone… respectant la vocation forestière malgré le pâturage. Le parc de chôme a été pour sa part placé judicieusement en bord d’un deuxième pare-feu. Ainsi, la vingtaine de participants, provenant de l’ONF, du Parc naturel régional des Alpilles et du Conseil départemental, les élus locaux, ont pu appréhender comment on pouvait obtenir subtilement des impacts différenciés suivant la gestion mobilisée, même avec des chèvres qui ont pourtant une histoire longue de méfiance de la part des forestiers…. Espérons que cette rencontre améliore la perception du pâturage caprin et fasse toucher du doigt la diversité de ce qu’on peut obtenir par des pratiques de gardiennage adaptées. Espérons, aussi, qu’elle aide les décideurs et les gestionnaires à lever les obstacles règlementaires qui fragilisent ce sylvopastoralisme caprin !




Pour en savoir plus : sdebit@cerpam.fr